Histoire du cinéma...

Depuis la semaine dernière, Arte nous offre un cycle "films noirs", genre qui connut son apogée entre +/- 1940 et 1955. De quoi rappeler de bons souvenirs à ceux qu ont pu découvrir ces films lors de Ciné Club de Minuit sur FR3 au début des années 80...

Ce lundi, un classique du genre avec "Les tueurs" (ou "The Killers"...) d'après une nouvelle d'Hemingway avec, en haut de l'affiche, un encore jeune Burt Lancaster et une Ava Gardner bien évidemment vénéneuse à souhait...

Terrible bémol sur ce cycle... Contrairement à ce que faisait systématiquement FR3, les films sont semble t'il ici diffusés en version doublée française plutôt qu'en VO sous titrée... On a droit ainsi à des voix françaises calamiteuses à souhait... un gâchis .... Heureusement, en cherchant un peu, la plupart de ces films peuvent se trouver sur DVD.

Je vais m'y intéresser !

def a écrit:Terrible bémol sur ce cycle... Contrairement à ce que faisait systématiquement FR3, les films sont semble t'il ici diffusés en version doublée française plutôt qu'en VO sous titrée... On a droit ainsi à des voix françaises calamiteuses à souhait... un gâchis ....

Certes. Contrairement aussi à ce que faisait Arte dans sa prime jeunesse qui diffusait systématiquement les films en VO. Ceci dit, tout n'est pas perdu puisque beaucoup des films sont proposés par Arte en version multilingue. Un petit coup de télécommande et hop, Rita Hayworth et Orson Wells retrouvent leur voix ! Les sous-titres sont aussi proposés. Le Cinéma de minuit de France 3, le dimanche soir, n'a quant à lui jamais failli jusqu'ici : VO systématique - avec sous-titres pour les films non tournés dans la langue de Resnais - et image respectant autant que possible le format d'origine. Chapeau et merci M. Brion !

Attention, autre gros morceau du film "noir" ce soir sur Arte avec L.A. Condidentials. Celui ci est pourtant en couleurs et date de 1997 mais il reprend superbement la suite des films des années 40 et 50.

C'est un sans faute au niveau du scénario, de la mise en scène, de la distribution (dont, entre autres, Kevin Spacey et Russell Crowe qui, en 1997, ne sont pas encore les super stars de maintenant) et de la reconstitution des années 50 (décors, costumes, voitures, musique, ...)

Enfin, contrairement à ceux des années 50, le doublage en français est très correct, de gros progrès ayant tout de même été accomplis en un demi siècle...

Un excellent film, indeed, avec la splendide Kim Basinger.

Concernant Crowe et Spacey, le premier s'est depuis envolé à des hauteurs stratosphériques tandis que Spacey a un peu disparu, ce qui est injuste.
Un peu comme Gary Oldman, qui était "incontournable" dans les années 90 et qui est plutôt introuvable depuis...

tyrkir a écrit:
Un peu comme Gary Oldman, qui était "incontournable" dans les années 90 et qui est plutôt introuvable depuis...

Il est pourtant dans les Batman de Christopher Nolan, dans Harry Potter.
Et surtout, il est magnifique dans La Taupe d'après John le Carré qui sort le 8 février :

def a écrit:Attention, autre gros morceau du film "noir" ce soir sur Arte avec L.A. Condidentials. Celui ci est pourtant en couleurs et date de 1997 mais il reprend superbement la suite des films des années 40 et 50.

Je l'ai revu avec plaisir, ce film est l'adaptation des deux derniers volumes du quatuor de Los Angeles (le film est essentiellement tiré du 3ème volume "LA Confidential" mais la fin est proche de celle "White Jazz") qui est l'oeuvre maîtresse de James Ellroy, un auteur que je vénère presqu'autant que James Lee Burke.

J'apprécie dans le film tout particuilèrement Russel Crowe qui rend à merveille la bestialité de Bud White, par contre pour le personnage de Dudley Smith je trouve que le film minore le machiavélisme et l'infinie brutalité du personnage du roman.

Truc rigolo, il y a une apparition dans le film de Simon Baker, l'acteur qui joue le rôle principal de la série à succès "Le mentaliste"

@ Mussipont: tu as lu "American Death Trip" d'Ellroy? en général, il est moins mis en avant que les autres, et notamment "American Tabloid", pourtant c'est le meilleur de tous je trouve.

La description des US pendant les années 60 est exceptionnelle. En plus, comme c'est un roman, Ellroy peut prendre pas mal de libertés mais au final je pense qu'il est plus proche de la vérité que n'importe quel historien.

@ Tyrkir : j'ai lu TOUT Ellroy! J'aime bien les derniers en effet pour leur vision acérée de l'Amérique des années 60 mais je trouve que les précédents avaient plus de souffle que American Death Trip ou American Tabloid. Mon préféré de tous les romans d'Ellroy est Le grand nulle part qui précède LA Confidential.

ne pas oublier çà:

https://www.youtube.com/watch?v=M7d9VpSdGhA

ah! la musique d'anton karas!

d'ailleurs Steven Soderbergh avait fait un film dans la même veine et en N/B (bon çà ne vaut pas le film de Carol Reed,mais çà se laisse regarder).

Hier, autre classique du cinéma américain sur Arte, le "Kid de Cincinnati" avec une fascinante plongée dans les longues parties de poker. Ce n'est certes pas vraiment un film "noir" encore que certains thèmes du genre sont bel et bien présents (le héros malchanceux, la garce sulfureuse, une solide galerie de seconds rôles, etc ...).

Intéressant aussi à suivre par les amateurs de jeu et de bluff ... Encore que les enjeux ne sont pas tout à fait les mêmes que dans "nos" parties ...

La soirée était en outre dédiée au poker et à son succès actuel. On y suivait entre autres des joueurs "en ligne" pro qui peuvent participer à jusqu'à bien plus de 10 parties de poker à la fois avec, outre leur expérience pointue du jeu, des logiciels leur permettant de détecter rapidement les joueurs "à tondre" (en toute légalité) sur la Toile ...

Attachant aussi ce portrait de joueuses israéliennes se retrouvant entre amies depuis des décennies autour de tables de poker ...

tyrkir a écrit:En plus, comme c'est un roman, Ellroy peut prendre pas mal de libertés mais au final je pense qu'il est plus proche de la vérité que n'importe quel historien.

Tu t'avances un peu, je trouve...

J'aime beaucoup Ellroy comme romancier, il réussit parfaitement à traduire les névroses des personnages et des époques, mais de là à dire qu'il est plus proche de la vérité qu'un historien, non, quand même pas, d'autant que la démarche est radicalement différente. Ellroy a une vision morale des USA ce que les historiens évitent d'avoir.

LM