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La conspiration (Robert Redford)

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1La conspiration (Robert Redford) Empty La conspiration (Robert Redford) Lun 19 Déc 2011 - 15:16

Semper Victor

Semper Victor

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Le thème principal de “La Conspiration” est annoncé clairement par un des protagonistes du film lorsqu’il affirme, citant Cicéron “Silent enim leges inter arma” (“En temps de guerre, les lois se taisent”). Le 14 Avril 1865, alors que la guerre de Sécession s’achève, le président Lincoln meurt assassiné par John Wilkes Booth, alors que le Secrétaire d’Etat et le vice-président, eux aussi visés par le complot, échappent à la mort. Le ministre de la guerre Edvin Stanton (Kevin Kline) entend alors mener un procès rapide et exemplaire des suspects arrêtés ( John Wilkes Booth a été tué pendant son arrestation), dans le cadre d’une commission militaire exceptionnelle, se substituant à la justice habituelle. Son objectif est de refermer la Guerre Civile par cette ultime ‘cautérisation”. Parmi, les accusés, Mary Surratt, une virginienne catholique, tenancière d’une pension où se sont un temps installés les conspirateurs. Son fils, John Surratt, en fuite, est lui aussi considéré comme partie prenante de la conspiration, ce qui renforce les soupçon sur elle.

Le film se concentre sur le procès de Mary Surratt (Robin Wright) dont la défense est confiée à une jeune avocat, Frederick Aiken (James McAvoy), ancien officier de l’Union et héros de la Guerre Civile. Aiken. Aiken traine d’abord des pieds pour prendre en charge cette mission qu’il trouve vaine et déshonorante, mais il finit, sous l’influence du sénateur Johnson (Tom Wilkinson) par comprendre l’importance capitale et symbolique de la défense de Mary Surratt. Il ne défend plus que sa cliente, mais bien plus encore la Constitution Américaine qui garantit à chacun le droit un procès équitable. Le procès devient celui de la raison d’état, d’autant que les preuves à l’encontre de Mary Surratt sont tenues. Elle finira pendue avec trois autres co-accusés, malgré un recours en “Habeas Corpus” obtenu par Aiken auprès de la Cours Suprême mais “cassé” par le nouveau président. Le film de Robert Redford retrace avec pudeur et sobriété les semaines ces décisives qui débouchent sur la première condamnation à mort d’une femme par le gouvernement américain. On perçoit bien évidemment les résonances du scénario sur l’actualité récente, qui a remis en en avant aux Etats-Unis la question de la Justice d’exception. McAvoy et Wright sont particulièrement convaincants dans leurs rôles. La mue psychologique d’Aiken, le regard rempli d’incompréhension de ses proches face à ses motivations, la force de ses arguments et la vigueur de sa défense sont au cœur d’un film qui ne sombre jamais dans la facilité ou les anachronismes. Un vraie réussite, un vrai film historique dans le sens noble du terme.

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Photo d'époque de l'exécution des 4 condamnés.


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