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Comment gagner avec l'allemand ? Stalingrad 42 de GMT

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ulzanaraider

ulzanaraider

Il ne s'agit pas là de commenter le jeu en tant que tel, c'est fait ailleurs, mais de se centrer sur cette seule question :
Qu'est ce qui est nécessaire de faire pour espérer gagner en tant que joueur allemand ?

Allons droit au but: face à un joueur soviétique non débutant et/ou ne découvrant pas le jeu pour la première fois, il est très difficile de gagner.
Du moins de façon directe, avant la fin novembre 42, par la conquête de suffisamment de points d'objectifs.
Le théâtre d'opérations comporte deux parties: la région du  DON au nord et les abords de la Volga, le Caucase au sud.

Selon moi, c'est dans cette partie sud, dans le Caucase (l'objectif initial de Fall Blau) que se joue la possibilité d'une victoire allemande.
Et pour cela il faut y aller le plus tôt possible et en force, avec minimum 6, voire 7 panzers/panzergrenadiers divisions, dont au moins 4 à 5 panzer divisions élite, et suffisamment  de divisions d'infanterie allemande (au moins 10 à 12).

Pourquoi y aller tôt, sachant que dès l'entrée dans le Caucase les soviétiques commenceront à y recevoir des renforts ?
Parce que l'appui de toute la Luftwaffe (les deux unités aériennes allemandes) y est absolument nécessaire (sauf les quelques tours où il n'y aura que des mouvements)
et que le mauvais temps d'automne  va progressivement ne permettre qu'une seule unité aérienne, puis aucune.

Les opérations dans le Caucase seront de deux nature: ceux de la  (1ère) période, faites d'encerclements, et ceux de la 2e période faites de combats frontaux contre des positions défensive solides, du fait du terrain et de fleuves (notamment le Terek qui entoure le secteur de Grozny), souvent fortifiées préalablement.
L'appui aérien est nécessaire pour faire la différence.
Quand il n'est plus disponible, les allemands peinent à avancer.

Il faut donc bénéficier du maximum de temps clair, c'est à dire du plus grand nombre de tours d'été et de début d'automne.
On peut avoir de la chance au dé, et avoir une arrière saison plutôt sèche, mais il vaut mieux ne pas y compter.

Dans le Caucase, un joueur soviétique correct va pouvoir tenir Novorossisk et le Mont Elbrouz  (  pris historiquement)  , et bien sûr Touapse, et défendre habilement et en force les objectifs du secteur de Grozny, probablement fortifiés (car le joueur soviétique sait que cela va se jouer là).

Le problème que va rencontrer l'allemand, c'est l'espace entre Taman à l'ouest (indispensable à prendre au plus vite) et Grozny (et la sortie de carte vers Bakou) à l'est:
un véritable grand écart !
Car il a besoin de panzers pour encercler Krasnodar et défaire le front le long du fleuve devant Taman par des menaces d'encerclement.
panzers qui auront ensuite un long, très long chemin à parcourir pour aller vers là où ils doivent aller...le secteur de Grozny tout au bout à l'est.
Beaucoup de tours perdus en déplacements sur les routes au nord des contreforts de la chaine montagneuse du Caucase.
Alors qu'il devrait les envoyer de suite vers Grozny…avant que les soviétiques n'aient renforcé et fortifié la ligne du Terek.
Mais s'il fait ça, il risque de permettre au soviétique de garder Taman, et éventuellement aussi Krasnodar, privant l'Axe de nombreuses divisions roumaines et de renforts d'auxiliaires cosaques, très utiles pour tenir les passes le long du Caucase et "libérer" les divisions allemandes et de l'Axe de ce fardeau.
La choix allemand est risqué, quoi qu'il fasse, et le gameplay est vraiment passionnant.

En gros, sans la prise du secteur de Grozny et de la sortie vers Bakou, l'Allemand ne peut pas gagner directement
(une victoire est possible, "aux points" en évitant la catastrophe historique de fin Novembre 42, mais ce serait vaincre par défaut, parce qu'étant prévenu du fait de sa  connaissance historique , le joueur allemand a optimisé sa défense le long du Don).

Les combats dans le secteur de Grozny sont terribles, le terrain très favorable à la défense et  les encerclements très difficiles à réaliser,
il faut au moins deux stacks de 3 panzers/PZG
(deux gros panzer korps à trois divisions, au lieu des deux habituellement historiquement) et de temps en temps une autre panzer/PZG qui reste en retrait pour se reconstituer lorsqu'il y a un remplacement disponible.
Et plusieurs divisions d'infanterie et de cavalerie pour tenir les flancs des PZ Korps et envelopper le front le long du Terek, et garder la ligne de ravitraillement.

Si l'allemand réussit à avoir suffisamment de tours de beau temps et suffisamment d'unités, il peut réussir et gagner la partie.


Et la région du Don alors ?
Et Stalingrad ?
Tel que le jeu est construit (et c'est bien fait) , Stalingrad n'est pas encerclable
(ou s'il le devient c'est que le joueur soviétique est un "jean foutre", au sens qu'on lui donnait à l'époque napoléonienne).
Passé la prise évidente des points d'objectifs à l'ouest du Don, les deux hexes de Stalingrad (2 et 3 points), et l'hex de Kalach na donu (1 point) sont les seuls gains possibles.
Franchement cela ne vaut pas le coup.
Le passage direct en franchissant le Don à l'est va être gardé et fortifié, les panzers ne pourront faire jouer leurs bonus, il faudrait l'envelopper par le sud avec des panzers comme cela fut fait historiquement, mais cela signifierait ne pas envoyer ces panzers dans le Caucase...autrement dit , renoncer à prendre le secteur de Grozny.
Et malgré cela, la prise de Stalingrad va se révéler un cauchemar de guerre d'usure.
Le joueur soviet va y mettre des troupes d'élite, NKVD, Guards, qui avec la "défense déterminée" vont s'accrocher au terrain et générer une attrition très (trop)  élevée
et cela prendra beaucoup de temps.
La configuration de Stalingrad, permettra au défenseur soviet de renforcer régulièrement les hexes de la ville à travers la Volga.

Je peux imaginer qu'un joueur allemand  déterminé puisse envisager de mener  une telle guerre de position et espérer la gagner,
je pense qu'un joueur soviétique aura beaucoup plus de facilité pour le contrer que  dans le secteur de Grozny, dans le Caucase.
Car au nord, dans la zone du Don, il a beaucoup de renforts, avec beaucoup de guards, et de corps de tanks.
Comme historiquement, le joueur soviétique peut préserver ses forces pour la contre attaque surprise de fin novembre, mais il aura évidemment  la souplesse de "déroger" à cette volonté stalinienne, et pourra utiliser de façon optimale ses renforts pour gêner suffisamment l'allemand et  l'empêcher de prendre les deux hexes de Stalingrad
(au pire il en concèdera un , ce qui sera insuffisant à l'allemand pour gagner).

On pourrait imaginer une règle stipulant que "sur ordre du  Führer" Stalingrad" devienne le seul objectif (il renoncerait alors aux points du secteur des pétroles de Grozny) et que les hexes de Stalingrad soient doublés.

A essayer en "What if".

Dans ce cas, oui, attaquer Stalingrad deviendrait un choix envisageable rationnellement .
Et amènerait à un déroulement plus historique du jeu, ainsi les combats en septembre/octobre se feraient sur Stalingrad essentiellement
 car les combats historiques sur le Terek ont été menés sans véritable espoir ou chance de réussir.

En conclusion:
Le système de jeu, conduit l'allemand à n'attaquer qu'avec un appui aérien (deux maximum) ou un appui d'artillerie et/ou offensive préparée (HQ d'armée dépensant un point de supply).
En gros 2 à 4 combats maximum par tour pour l'allemand, et souvent deux seulement.
S'il se disperse sur les deux fronts (Don et Caucase) comme il le fit historiquement, il perdra.

Et s'il se concentre sur Stalingrad, il aura un adversaire trop puissant, de plus en plus fort.
Le Caucase et notamment l'est du Caucase est la clef de la victoire, car les soviétiques n'y ont pas
beaucoup de forces, et peuvent difficilement contre attaquer si l'allemand ne leur offre pas d'opportunités de le faire.

Au vu de l'irrationalité d'Hitler sur le plan stratégique , il me semble, que l'on pourrait donner au joueur Allemand la possibilité de décider de doubler la valeur de Stalingrad,
avec une défaite automatique s'il ne parvient pas à prendre la ville.
Le soviet ayant bien entendu  la possibilité d'utiliser ses forces "en réserve " pour l'en empêcher.

Faute de cette éventualité, le Caucase Est, doit rester l'objectif vital ...les pétroles du Caucase, la porte vers Bakou.
Objectif insensé, car les puits auraient été rendus  inutilisables par les soviétiques, mais toute cette campagne d'été 42 n'a été fondée que sur les  illusions chimériques
de Hitler et sa "réalité".
.

On pourrait même construire un scénario alternatif, basé sur le scénario du Caucase, en ajoutant des panzers, quelques divisions d'infanterie  et un appui aérien maximal,
pour un gameplay de grande intensité et raisonnablement  rapide à jouer.








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