Les guerres médiques (Peter Green)

Homère lui-même en présente deux dans l'Odyssée : Démodocos et Phémios. Mais j'ai des doutes sur ce idée de Lendon.
Ce ressemble à l'histoire des Siciliens et de la Chanson de Roland, chanté dans les endroits et long des routes par des conteurs. S'ont (les Siciliens) parfois battus comme des héros apres l'an 1000?

D'après Lendon, tout grec connaît l'Illiade et l'Odyssée sur le bout des doigts. Ces deux épopées auraient été chantées par des professionnels :les rhapsodes. Elles seraient en outre si intimement liées à la chose militaire que certains rhapsodes se seraient dits assez compétents pour être généraux.

Aucun doute là dessus.

De même tout Romain connait les mythes fondateurs de Rome, Romulus et Remus, Horaces, Curiaces et Sabines, Horatius Cocles etc.

Quitte a me répêter, je ne vois pas l'antinomie avec Hanson, c'est complémentaire (et d'ailleurs Hanson y fait également référence)

Je n'ai pas parlé d'antinomie, mais de différence, ce n'est pas la même chose fred.

De ce que j'ai compris, ils sont différents et complémentaires. Enfin, je vais lire ça bientôt.

J'ai terminé le Guerre Médiques de Peter Green hier soir.

Mon sentiment final est plus qu'enthousiaste. Je trouve que l'auteur parvient à rendre extrêmement humain et vivant son récit. La façon dont il raconte les atermoiements des Grecs, la faiblesse de leurs systèmes d'alliance, leurs hésitations est très convaincante. On voit bien que les Grecs ne se rendent pas compte de l'ampleur de leur exploit, même après la bataille de Platées et celle du Cap Mycale.

D'un point de vue militaire le récit est très complet et bien analysé. L'explication des motivations et des choix stratégiques et tactiques de chaque camp prend plus de place que le récit des combats en eux-même, ce qui est finalement logique.

De tout cela, Peter Green a parfaitement su tiré les éléments qui font de ces guerres un événement historique incomparable. Il parvient à nous transmettre parafitement l'héroïsme presque qu'involontaire des Grecs tout en montrant les conséquences exceptionnelles des résultats obtenus.

J'ai vraiment beaucoup aimé.

Moi aussi!

J'ai bien aimé la conclusion de Green et la citation qu'il fait à la fin :

"Il y a un peu de Léonidas dans le fait que je puis aller où je veux et écrire ce que je veux" (William Golding).

Ce qui est fascinant, c'est la portée du succès grec dans les guerre médiques. Sans ces victoires, Athènes n'aurait pas eu les 40 de tranquillité (jusqu'à la guerre du Péloponnèse) qui vont permettre l'émergence de sa culture (démocratique et philosophique) avec les conséquences que cela aura sur l'histoire du monde.

Je me faisais une autre réflexion (que je m'étais déjà faite en lisant le Kagan) : je n'arrive pas à avoir une préférence définitive entre Sparte et Athènes. J'aime et admire autant les deux, pour des raisons très différentes... En fait je crois que ces deux cités, malgré leur terrible animosité l'une envers l'autre, sont totalement inséparables.

Je suis bien d'accord avec la fin de ton post. Sparte et Athénes sont deux modéles politiques qui subsistent aujourd'hui. Ce n'est pas par hasard je pense.

Et le conflit subsiste toujours entre ces deux modéles.